Intervention de l’association « Mokarran Protection Society »
Audrey LENORMAND et Béatrice RIGOREAU, deux bénévoles de l’association, sont venues rencontrer les élèves de la 5B et de la 5E, mercredi 26 février.
Créée en 2019, la Mokarran Protection Society a pour mission l’étude et la protection du Grand Requin Marteau, également connu sous le nom scientifique « Sphyrna mokarran », Sphyrna étant la traduction de « marteau » en grec et « mokarran » signifiant « grand » en arabe puisqu’il a été observé pour la première fois en Mer Rouge. Il est également connu sous le nom de Tamataroa, en langue pa’umotu, car il est essentiellement présent dans l’archipel des Tuamotu .
Le grand requin-marteau est une espèce en danger critique d’extinction. Cependant, en Polynésie, il est protégé par le code de l’environnement polynésien depuis 2012.
Audrey et Béatrice ont présenté aux élèves le projet Tamataroa qui, lancé en 2023 et prévu jusqu’en 2026, est une initiative de conservation dédiée au grand requin marteau en Polynésie française et vise à améliorer les connaissances scientifiques sur cette espèce.
Elles ont expliqué aux élèves les différentes techniques utilisées pour recueillir ces informations. Tout d’abord, la photo-identification qui permet d’établir des fiches d’identification de chaque requin observé (taille, sexe, détail permettant de l’identifier comme une cicatrice ou une tache,…). Elles ont également présenté la technique de photogrammétrie laser qui permet de mesurer l’animal de façon précise grâce à deux lasers fixés sur une platine. Puis, elles ont expliqué le fonctionnement d’une arbalète sous-marine qui permet en un seul tir de réaliser une biopsie et de fixer une balise pour suivre les déplacements des requins grâce aux capteurs positionnées notamment de chaque côté de la passe de Tiputa.
Enfin, les élèves ont pu réinvestir leurs connaissances et les approfondir de façon ludique, autour du jeu de société Mokarran.
Un grand merci à Audrey et Béatrice d’être venues sensibiliser nos élèves à la préservation de cette espèce et d’avoir présenté le travail de l’association Mokarran Protection Society.